Confrontée au virus de la rubéole congénitale, une femme enceinte fait face à des risques particulièrement sérieux pour elle-même et son futur bébé. Les conséquences de cette infection peuvent être gravissimes, allant jusqu’à l’apparition de malformations voire même le décès de l’enfant. Comprendre les enjeux et prévenir les contagions est donc crucial. Cet article a pour objectif de vous informer sur la rubéole congénitale et les mesures à prendre pendant la grossesse.
Symptômes de la rubéole congénitale et diagnostic
Les manifestations de la rubéole congénitale chez la femme enceinte
La rubéole est une infection virale qui se caractérise par l’apparition de petits ganglions lymphatiques dans certaines parties du corps ainsi que par une éruption cutanée légèrement rougeâtre, de petite taille et ronde. Elle provoque également des douleurs articulaires et des maux de tête. La plupart des infections passent inaperçues mais, dans certains cas, ces signes cliniques peuvent permettre le repérage de la maladie lors de la grossesse.
Établir un diagnostic précis
Afin de confirmer ou infirmer la présence de la maladie, il est possible de procéder à des examens spécifiques tels qu’une prise de sang (sérologie de la rubéole). Au cas où l’infection serait établie, des tests complémentaires seront nécessaires pour déterminer si le fœtus a également été contaminé.
Les conséquences de la rubéole congénitale
L’importance du terme de la grossesse
En cas d’infection pendant la grossesse, les risques pour le bébé à naître varient en fonction de l’étape de développement à laquelle il se trouve. Si l’exposition au virus survient durant les premières semaines de gestation, les dangers sont plus importants (malformations, décès in utero). Néanmoins, un tel diagnostic ne signifie pas forcément que les conséquences seront dramatiques : chaque cas doit être analysé individuellement.
La fréquence des complications chez le nouvel arrivant
Un enfant né de mère infectée par la rubéole est qualifié de « congénital ». Les complications sont nombreuses pour ce dernier :
- Malformations diverses : atteinte oculaire, cardiaque, surdité, retard mental…;
- Infections spécifiques : troubles hépatiques et pulmonaires, engagement des organes internes;
- Problèmes lourds : troubles sanguins ou encore certaines maladies auto-immunes.
Cependant, tous les enfants nés d’une mère touchée par la rubéole ne développent pas de pathologies. De plus, la sévérité et le caractère permanent des symptômes peuvent varier d’un cas à l’autre.
Les moyens de prévention
Un vaccin pour éviter les dangers
La principale mesure de prévention face à la rubéole congénitale est le vaccin RRO, qui protège également contre la rougeole et les oreillons. Administrée en deux doses au cours de l’enfance, cette vaccination assure une protection très efficace pour la femme tout au long de sa vie reproductive. Elle doit être réalisée avant toute perspective de grossesse car elle est contre-indiquée pendant celle-ci due à la présence d’un virus atténué dans la formulation du vaccin.
Effectuer une vérification systématique lors de la grossesse
Tous les examens prénataux ne comprennent pas nécessairement un contrôle de l’état immunitaire vis-à-vis du virus de la rubéole. Une fois la grossesse amorcée, il convient de le vérifier dès que possible auprès de votre médecin ou gynécologue. En cas d’absence d’immunisation, certaines mesures doivent être mises en place :
- Etre vigilant face aux manifestations cliniques;
- Prendre rapidement contact avec un professionnel de santé si un cas de rubéole est identifié parmi vos proches;
- Éviter les contacts rapprochés avec une personne susceptible de transmettre le virus;
- Réaliser le vaccin après l’accouchement pour éviter tout risque lors d’une éventuelle nouvelle grossesse.
Le suivi médical en cas d’infection avérée de la rubéole congénitale
Lorsqu’une femme enceinte est touchée par la rubéole congénitale, un suivi médical approfondi devra être mis en place pour analyser l’état de santé du fœtus et identifier une transmission éventuelle. Il peut inclure :
- Des prises sang répétées;
- Une échographie supplémentaire;
- La réalisation d’un test PCR directement sur les liquides amniotiqueou um bilan post-nodal;
- Un suivi régulier pendant la grossesse et après l’accouchement avec différentes spécialités (pédiatrie, ophtalmologie, néonatalogie…).
Face à ce problème ô combien concernant pour la santé des futurs bébés et leurs mamans, il est primordial de s’informer et de rester vigilant. Le dépistage de la rubéole congénitale doit faire partie intégrante du suivi prénatal afin de garantir le bien-être des êtres les plus fragiles.